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SYNDROME DE LA VESSIE DOULOUREUSE ET TROUBLES URINAIRES

Des envies d’uriner incontrôlables ? Des douleurs dans le bas ventre ? Du mal à se retenir ?
Vous souffrez peut être du syndrome de la vessie douloureuse.

La méconnaissance des troubles urinaires les rend difficiles à être rapidement pris en charge :

Le syndrome de la vessie douloureuse (ou cystite interstitielle) est une maladie inflammatoire chronique de la vessie. Elle est souvent confondue avec la cystite bactérienne (à tort car il ne s’agit pas d’une infection mais d’une inflammation des parois vésicales) et se manifeste par de fréquentes envies d’uriner et de vives brûlures à la miction.

Il existe d’autres troubles urinaires que la cystite interstitielle : incontinence urinaire, énurésie infantile, syndrome vessie hyperactive infection urinaire… Je parlerai dans cet article surtout de troubles ne relevant à priori pas de cause infectieuse ni médicale : on parle de troubles fonctionnels de la vessie.

Gyneco Vessie (5)

Les Troubles de la vessie en chiffres :

Concernant les femmes dans 90% des cas

Les hommes sont de plus en plus concernés

Se manifestent souvent entre 30-40 ans

25% des patients ont moins de 30 ans

 Rarement chez l’enfant

Les troubles de la vessie sont un motif de consultation important en ostéopathie (puisque de plus en plus de personnes en sont atteintes) et en médecine puisque les causes ne sont pas toujours très claires et les signes multiples…

Chiffres sur l’Incontinence urinaire : concerne  1/4 femmes non sportives –  1/3 femmes sportives – 1/2 femmes sportives de haut niveau.

UN HANDICAP DANS LA VIE QUOTIDIENNE

Les troubles urinaires peuvent devenir un vrai handicap dans la vie : devoir interrompre son travail pour aller aux toilettes (parfois toutes les 10 minutes), se réveiller la nuit plusieurs fois pour aller se soulager, se sentir inconfortable dans tout habit qui mettrait une pression sur la zone, aller se changer plusieurs fois par jour pour être sûr(e) d’être au sec (incontinence urinaire), arrêter tout sport par peur de douleur ou de gêne … Votre vie professionnelle et votre vie personnelle s’en retrouvent impactées.

L’origine du syndrome de la vessie douloureuse est probablement multifactorielle :
  • L’envie d’uriner est causée par le resserrement du muscle détrusor, qui recouvre la paroi interne de la vessie. Il y aurait donc une hypertonicité de ce muscle ;
  • Altération de la paroi de la vessie dont les cellules seraient altérées et la vessie laisserait entrer des substances toxiques (comme le potassium concentré) responsables de l’inflammation ;
  • Un trouble neurovégétatif : une toute petite quantité d’urine suffirait à « exciter » les nerfs et à déclencher des signaux douloureux plutôt qu’une simple sensation de pression ;
  • Une hypersensibilité des nerfs de la vessie envoyant de faux messages au cerveau pour stimuler la miction ou une réaction auto-immune ou allergique ;
  • Un trouble du système nerveux central. Parmi les troubles neurologiques qui peuvent causer une vessie hyperactive on retrouve la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, les accidents vasculaires cérébraux (AVC)…
  • Une substance appelée AFP ou facteur antiprolifératifpourrait inhiber le renouvellement naturel et régulier des cellules tapissant l’intérieur de la vessie ;
  • Les diurétiques « inflammatoires » : Café, Thé noir, Boissons énergisantes ;
  • Une mauvaise hygiène de vie : Apport en eau insuffisant, Hydratation faussée (conso soda, jus de fruits …) ;
  • Une prédisposition génétique.

Pour l’instant, on ne dispose pas de traitement curatif contre cette affection, qui est considérée comme chronique, même s’il existe des moments d’accalmie entre deux crises.

Signes de troubles de la vessie :

Douleurs importantes et spasmes dans le bas ventre/vessie/urètre/vagin/pénis/testicules/scrotum/périnée

Parfois sensation de brûlure, coups de poignard, lames de rasoir dans urètre/vagin/vessie;

Des douleurs irradiantes dans bas du ventre/bassin/lombaires/aines/cuisses;

Sensation de lourdeur ou pesanteur ;

La miction ne soulage que partiellement, et l’envie revient peu de temps après.

Envies anormales d’uriner (pressantes et/ou fréquentes) (= pollakiurie) voire perte d’urine involontaire (= Incontinences urinaires);

Difficulté à uriner (= dysurie), douleur en urinant ;

Rapports sexuels douloureux (= dyspareunie).

Facteurs de risque de troubles urinaires :

  • Épisodes multiples de cystites bactériennes ;
  • La présence de calculs rénaux ou d’épisodes multiples de pyélonéphrite, polype, hyperprostatie ;
  • Intervention chirurgicale (hystérectomie ou autre intervention gynécologique) ou post accouchement ;
  • Adhérences cicatricielles suite à une chirurgie (césarienne, épisiotomie, péridurale, hernie, appendicectomie…) entraînant des spasmes musculaires vers la vessie ;
  • Mauvaise répartition des pressions abdominales et pelvienne dans le corps ;
  • Les diurétiques : café, boissons énergétiques ;
  • Mauvaise hygiène de vie : mauvaise alimentation et hydratation insuffisante, alimentation trop « acidifiante » pour votre organisme, obésité ;
  • Stress, émotions & environnement;
  • Pratique d’un sport intensif et/ou avec un appui sur la zone uro-gynécologique (vélo, équitation…) ;
  • Les hyperlaxités ligamentaires et tissulaires qui autorisent des ptoses ;
  • Origine congénitale : les antéversions ou rétroversions utérines s’accompagnent de fixation de l’utérus et souvent de fixation vésicale ;
  • Origine traumatique : accouchement traumatique, chute sur le coccyx ou le bassin ;
  • Habits : vêtements trop serrés, en matière synthétique ;
  • Certains toxiques : cigarettes, médicaments ayant une action ou des effets indésirables sur la vessie.

LIEN ENTRE VESSIE - PÉRINÉE - RESPIRATION

Certains muscles périnéaux renforcent les sphincters de la vessie et donc la rétention.

Lors de l’inspiration, la pression exercée par le diaphragme (muscle de la respiration) se dirige vers le pelvis, le périnée (surtout périnée postérieur) et la symphyse pubienne. Si les forces de pression sont modifiées (chirurgie par exemple), ceci va jouer sur le périnée et notamment sur le périnée antérieur qui n’est pas apte à subir trop de pression. Il est essentiel de maintenir un périnée tonique bien préservé, dans un cadre osseux mobile.

EXAMENS ET TRAITEMENTS MÉDICAUX

Les médecins ont bien souvent du mal à poser un diagnostic sur certains troubles urinaires et vous vous trouvez dans une spirale de rencontres médicales passant de l’urologue au gynécologue au proctologue … Un patient peut ainsi perdre des années sans diagnostic.

Les examens médicaux et les consultations sont primordiaux pour faire des diagnostics différentiels :

  • Analyse urinaire (à la recherche de bactérie ou autre agent pathogène)
  • Cystoscopie avec hydrodistension de la vessie sous anesthésie générale: pour observer la paroi de la vessie.
  • Bilan urodynamique avec une cystométrie et un examen urodynamique(moins spécifiques). Intéressants pour les hyperactivités vésicales.
  • Test de sensibilité au potassium (peu spécifique donc rarement pratiqué).

Les traitements :

  • La neurostimulation transcutanée : un léger courant électrique permet de diminuer les douleurs.
  • Si certains patients ressentent des douleurs plus importantes suite à l’hydrodistension, 20 à 25% d’entre eux observent une amélioration des symptômes qui peut durer plusieurs mois.
  • Médicaments qui soulagent (mais ne sont pas curatifs dans bien des cas) : anti-inflammatoires, antispasmodiques, anti histaminiques ou même antidépresseurs. Les patients devront toutefois changer de traitement régulièrement car avec le temps leur corps va développer une résistance au produit qui deviendra inefficace
  • En dernier recours, une opération peut être envisagée (exemple : cystectomie).

Les chirurgiens ont à leur disposition différentes techniques en fonction de vos symptômes et pathologies.

  • Les bandelettes sous-urétrales : vont permettre de repositionner la vessie et de soutenir l’urètre.
  • La neuromodulation sacrée : rencontrée particulièrement dans les cas d’hyperactivité sévère de la vessie. Elle consiste en une implantation sous la peau d’un boitier connecté aux nerfs de la vessie et du sphincter.
  • L’infection de toxine botulique (Botox) : faite directement dans le muscle de la vessie pour calmer sa stimulation. Le procédé doit être renouvelé pour être efficace.
  • La chirurgie est proposée pour une incontinence majeure suite à une descente d’organe (vessie) ou pour une vessie hyperactive sévère. Dans les autres cas, la rééducation périnéale couplée à l’ostéopathie a de très bons résultats.
  • Après la chirurgie, l’ostéopathie va permettre de travailler sur les adhérences cicatricielles et d’optimiser les résultats.
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MA VESSIE ET L'OSTÉOPATHIE

On ignore souvent qu’un ostéopathe spécialisé (car tous les ostéopathes ne travaillent pas sur ce domaine) peut aider ses patients atteints de troubles urinaires et pelviens. Le but de la prise en charge ostéopathique est de vous apporter une mobilité totale de la zone, une fonction mictionnelle normale, une vidange de bonne qualité, un bon apport vasculo-nerveux pour optimiser les fonctions vésicales.Il est important de s’assurer que rien de mécanique ne peut entraver la récupération de votre vessie.

En tant qu’ostéopathe spécialisée dans les douleurs pelviennes, je vous poserai des questions concernant vos problèmes et ses causes plausibles.

Le traitement ostéopathique comportera des techniques manuelles visant à rééquilibrer l’ensemble de votre corps pour vous aider à surmonter ce problème.

Plusieurs zones du corps peuvent être causales dans l’apparition de troubles urinaires inexpliqués. J’effectuerai des tests ostéopathiques et un traitement adapté à VOUS et selon VOTRE problématique, via un travail précis pouvant se porter sur :

  • Votre zone pelvienne : via des techniques uniquement externes, je m’attarderai sur cette zone pour voir si elle comporte des dysfonctionnements que ce soit sur la zone vésicale ou périphériques (utérus, prostate…) ;
  • Votre bassin : il est essentiel que votre bassin soit mobile vu ce qu’il contient (les organes pelviens et la vessie) et pour qu’il puisse « bien fonctionner ». S’il existe un blocage, il pourra se répercuter sur la vessie et ses fonctions ;
  • Travail lombo-sacro-coccygien : lieu d’émergence de l’innervation de la vessie;
  • Votre ventre : la sphère digestive (intestins, côlons…) peut entrainer des pressions et blocages en direction de votre vessie par un mauvaise équilibre des pressions (vu auparavant) et de la flore intestinale.
  • Les systèmes lympho-vasculo-nerveux : il est primordial qu’il existe un bon système lymphatique, vasculaire et neurologique dans la zone ;
  • Le système neurovégétatif : le sacrum contient les terminaisons nerveuses assurant les fonctions urinaires ;
  • La sphère crânienne et la zone cervicale : l’ostéopathe assurera une pleine harmonie du système neurovégétatif crânien, des membranes intracrâniennes et des os crâniens ;
  • Les membres inférieurs : s’ils sont en dysfonctions, ils peuvent influer sur les viscères abdominaux, qui vont eux-mêmes influer sur le bon fonctionnement de la vessie.
MES DOULEURS, UN SUIVI

Un suivi ostéopathique est primordial : ce n’est pas en une seule séance que votre ostéopathe pourra vous aider (même si ceci est déjà arrivé).

Des séances seront à fixer dans le temps pour obtenir un réel effet qui pourra lui aussi perdurer dans le temps. Une fois le patient stabilisé dans sa problématique, une séance par an à titre de prévention sera opportun.

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